RENAÎTRE APRÈS UN DEUIL

Les réactions après un deuil sont différentes, mais souvent elles ne sont pas maîtrisées et les clés pour avancer et se reconstruire sont rarement naturelles à trouver.

Lassitude, tristesse, colère, envie de ne rien faire ou bien multiplications d’activités pour ne pas penser au manque éprouvé ; la façon de vivre une séparation diffère d’une personne à une autre. Quoiqu’il en soit, la perte d’un être cher est extrêmement difficile.

Comment dépasser cette souffrance ?

Quels moyens concrets peuvent aider à avancer ?

Pourquoi ?

Avant de trouver des solutions, qui paraîtront peut-être impossibles à réaliser, laissons d’abord s’exprimer toutes les injustices, les tristesses, les colères que nous ressentons alors qu’un être cher est mort.

« Pourquoi si jeune ? Pourquoi a t-il accumulé toutes les maladies ? Pourquoi s’est-il retrouvé dénué de tout ? Pourquoi cet enfant, tant espéré, reçu après de nombreuses prières, est-il mort au creux même de ce corps qui le désirait tant ? Pourquoi a t-elle tant souffert ? Pourquoi cet accident ? Pourquoi ne l’ai-je pas assez accompagné ? Pourquoi ne m’a t-il jamais dit : je t’aime ?… »

Consentir au réel

Toutes nos questions, nos angoisses du lendemain, nos pleurs sont légitimes. Il n’y a pas de solutions parfaites pour y faire face. Néanmoins, il existe des petites clés qui peuvent aider à avancer, même quand la route est très longue.

Le consentement, aussi difficile soit-il, apparaît comme une étape importante dans un processus de deuil. Nous remarquons tous que lorsque nous passons d’une phase de refus à une phase d’acceptation du changement, une forme de paix s’instaure. C’est semblable dans l’accompagnement de la maladie ou du deuil. Souvent une tension s’instaure entre la nostalgie d’avant, lorsque l’épreuve n’était pas encore là, et aujourd’hui où la dure réalité nous fait face. 

Consentir au réel même si cela fait mal, est déjà une étape pour faire l’unité à l’intérieur de soi.

Se faire aider

C’est souvent dur de reconnaître que cela ne va pas. Parfois, c’est l’inverse qui se produit : la souffrance est tellement importante qu’on se confie à tous ceux que nous croisons. Le risque est d’avoir de nombreux conseils différents et de se perdre en chemin. L’équilibre se trouve dans un accompagnement solide avec une ou deux personnes de confiance. Un parent, un ami, une personne de bon conseil, un psychologue ; libre à chacun de discerner dans son entourage quel proche pourra l’aider et l’accompagner dans cette étape douloureuse.

Reconnaître que l’on a besoin d’aide et choisir par quels moyens avancer est une étape primordiale dans son chemin de deuil.

Laisser le temps

Le temps est miséricorde. Souvent, le temps permet d’adoucir les évènements, d’écrire la suite de notre histoire en tenant compte de tout ce que nous avons traversé, sans chercher à occulter les épreuves, ni à les rendre omniprésentes, mais avancer en les mettant à leur juste place. 

Le temps offre la possibilité de changer, de discuter avec d’autres personnes, de faire grandir en soi la sagesse. Souvent la solitude expérimentée à la suite de la perte d’un proche pousse à se remettre à vivre des choses plus simples, dans la contemplation. 

C’est le temps qui pourra aussi réparer les blessures.

Se laisser aimer par Jésus

Se laisser aimer par Jésus, c’est reconnaître qu’on a besoin de lui, qu’on n’arrive pas à tout maîtriser. Accepter son amour, c’est lâcher prise et se laisser envahir par sa paix.

Peut-être sommes-nous loin de la foi, ou en colère contre Jésus. Il n’attend pas de nous que nous soyons parfaits, toujours souriants et agréables. Il nous connait ! Jésus écoute tous nos cris et veut nous réconforter. Crier vers lui, même contre lui, c’est déjà lui parler. 

Jésus nous dit :  » Je t’aime « . Peut-être que celui qui nous a quitté ne nous l’a jamais dit, ou trop rarement. Peut-être, au contraire, que cette parole revenait souvent et qu’elle nous manque cruellement. Jésus nous l’a dit et veut nous le répéter autant de fois que nécessaire. Il est père, frère, compagnon de route, meilleur ami. 

Laissons Jésus nous aimer. Laissons-le venir nous aider à guérir. 

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